Suite aux mouvements sociaux d’ampleur sur le parc dans le cadre des négociations salariales de fin 2022 et de la bataille contre la réforme des retraites de début 2023 (où la CGT quasiment seule aux cotés des agents s’est battue) la direction, dans son coin, a travaillé sur le sujet de la grève, en cherchant un moyen d’en limiter toute conséquence.
En début d’année, lors d’une bilatérale, la DPN nous a présenté un PPS intitulé « REX mouvement social ». C’est sur cette base que les notes de grève locales devaient être modifiées. Dès cette première discussion, la CGT a interpelé la Direction sur les différents éléments relevant d’une atteinte manifeste au droit de grève !
A notre demande, des échanges ont eu lieu avec la direction de la DPN et celle de la DPNT. A de multiples reprises, la direction a été contrainte de faire machine-arrière face aux arguments portés par la CGT, et notamment sur les 2 points suivants :
• Dans son REX, la DPN voulait un changement de la méthode de rémunération des remplaçants grévistes en quart et avait déjà mis cette pratique en place sur deux unités. Résultat : retour en arrière de la DPN, grâce à l’intervention de la CGT !
• La DPN voulait obliger les agents des services discontinus à se présenter en début de poste pour se déclarer gréviste ou non, lors des travaux postés quel que soit le type d’activité . Retour en arrière de la DPN, là aussi, grâce à la CGT !
Mais les directions locales continuent de s’appuyer sur ce REX pour écrire leurs notes de gestion des conflits et, pour la CGT, plusieurs autres points restent à écarter.
Où en est-on aujourd’hui ?
Les directions de sites ont décliné le REX national dans leurs notes locales. Celles-ci ont été, soit présentées officieusement aux Organisations Syndicales, soit directement intégrées dans l’ECM, en catimini, sans échange préalable, et évidement sans passage officiel en IRP.
Pour la CGT, et sous couvert de l’avis des inspecteurs du travail de l’ASN, le débat doit avoir lieu dans l’instance représentative du personnel qui est le CSE. Après plusieurs refus, nous venons d’obtenir de la DPN que le sujet soit abordé dans les instances de chaque site.
Jusqu’au bout, la CGT veillera à ce que ces notes n’entravent pas le droit de grève, ni ne limitent les moyens d’expressions des grévistes. Nos directions ne peuvent pas se permettre de réécrire la loi à leur bon vouloir et notamment sur le droit de grève qui est constitutionnel !
La direction doit également comprendre que sa seule richesse est les Femmes et les Hommes qui travaillent pour EDF. A force de « serrer les boulons », des actions ni maîtrisées, ni accompagnées pourraient voir le jour … La DPN ne doit pas oublier que la reprise en main de l’outil de travail reste un exutoire pour exprimer les colères légitimes !